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LOGEMENT - ENTRE COUR ET JARDIN

 

Octobre 2012- février 2013 (3 mois)

Projet encadré par Frank Rambert

Site: Rue du parc de Clagny, Versailles

Programme:  Hôtel particulier

 

 

L’idée de ce projet provient des éléments marquants du site. En effet, dans ce quartier résidentiel chic de Versailles, plusieurs choses apparaissent rapidement. Tout d’abord, l’alignement à la rue, qui ne se fait pas toujours pas le biais de façades, mais parfois grâce à des grilles et des murs. Ces barrières entre l’espace public et privé créent des petites cours d’entrée avant l’accès à l’habitat.De plus, comme le nom de la rue l’indique, nous sommes dans le quartier de l’ancien parc de Clagny. De nombreuses espèces d’arbres y avaient été plantées sous le règne de Louis XIV. La visite de site nous a appris que celui qui se situait au centre de la parcelle était un ginkgo-biloba datant de cette époque, protégé par la ville. Ainsi, ma volonté était dès le départ de jouer avec cet élément de mur en alignement de la rue et de conserver l’arbre au cœur d’un espace vert. Les pavillons du quartier sont la plupart du temps isolés sur la parcelle, au centre ou prenant appuis sur un mitoyen ou la rue. Avec la volonté de laisser l’espace de jardin autour de l’arbre, ma démarche a été à l’opposé et j’ai cherché l’étalement sur l’ensemble de la parcelle en appuyant mon projet sur ses limites.

 

 

Les hôtels particuliers aux alentours sont majoritairement en pierre meulière et pierre de taille, probablement de Saint Leu. C’est cette dernière que j’ai voulu conserver pour le mur que j’ai développé, en choisissant une pierre proche de celle de st Leu : la pierre de St Maximin qui permet à la fois l’élévation de murs massifs mais également des revêtements muraux minces.L’idée est donc que le mur de séparation avec la rue se développe autour de la parcelle, le long de ses limites, prenant de l’épaisseur et de la hauteur et entourant l’espace vert de l’arbre. Ce bandeau qui semble « massif » accueille en réalité l’ensemble des fonctions quotidiennes de l’habitat, devenant ainsi un mur servant. Les planchers qui se situent donc entre le jardin et le mur se présentent comme des plateaux libres de cloisons ou d’équipement et permettant la fluidité des activités.

L’entrée se fait donc par une grille qui amène à une cour (au revêtement de sol en gravier compacté) possédant un abri (à vélo et des rangements de matériel de jardinage, bricolage…). Elle peut permettre le stationnement provisoire d’un véhicule, le garage se situant à l’intérieur du bandeau. Un espace seuil permet l’entrée vers l’intérieur par le biais d’un espace dont le sol est déjà en béton, un vestibule au parement de bardage bois blanc (épicéa du nord) qui possède à la fois des espaces de rangement pour se débarrasser et l’accès aux appartements à prêter : une chambre et sa salle de bain, bénéficiant de l’éclairage et l’aération par un patio).

 

 

La porte d’entrée en bois se détache sur un mur de verre. Le rdc est dédié aux espaces de réception, avec une liberté d’organisation de la cuisine, dont tout l’équipement est contenu dans le mur à la salle à manger. De l’autre côté du jardin, il s’agit de l’espace séjour qui possède des pièces attenantes à l’intérieur du mur de pierre dont une salle de télévision qui profite de l’obscurité de cet espace réduit. L’autre est un bureau dissimulé, éclairé par l’unique fenêtre qui perce le mur sur le jardin et qui répond à la longue bibliothèque d’en face.  

 

 

Les accès aux étages se font par des escaliers dissimulés dans le mur. Contrairement à l’importante hauteur sous plafond (2,80m) du rdc qui permettait ce sentiment d’ouverture avec le jardin offert par les pans vitrés (porte-fenêtres menuiseries aluminium contre poteaux aluminium support), les étages sont volontairement plus bas (2,25 m hsp) afin de pousser regard vers l’extérieur et la terrasse.

 

Le premier étage est l’espace des enfants. Le plateau libre correspond à un vaste espace de jeux, et les emplacements pour dormir sont dans des sortes d’alcôves, accompagnées de leurs salles de bain. La terrasse est la continuité de ce plateau et est accessible. L’espace des parents est accessible par un long escalier dissimulé derrière le panneau de bois –répondant aux portes de bois des espaces de rangement (porte poussé-lâché) qui amène au second étage, une sorte de nid perché, possédant d’un côté un dressing, de l’autre un long espace de salle de bain débouchant sur un balcon.

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